42 Rue de Châteaudun
Paris 9ème
Dans 15 ans, les villes d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie représenteront près de la moitié de la population mondiale et plus de 80 % de la population urbaine. Que mangeront-elles ? Leur alimentation aura-t-elle convergé vers un modèle dit « occidental » à l’issue d’une « transition nutritionnelle » vers des régimes plus riches en produits animaux, en graisses et en sucres, en produits transformés favorisant l’obésité et autres maladies. Les produits locaux auront-ils disparu ou se seront-ils standardisés sous l’effet de l’industrialisation et la transformation et du développement des supermarchés ?
Aux échelles fines d’observation non seulement des consommations mais des pratiques et des représentations, les approches socio-anthropologiques invitent souvent à des visions plus nuancées qui révèlent les capacités d’appropriation, de détournement, d’inventions des sociétés urbaines soumises à des influences externes. Elles révèlent des tensions, des réactions qui conduisent à reconnaître une pluralité de trajectoires dans les changements alimentaires.
Ces deux premiers jours mettront en discussion les résultats d’enquêtes de terrain dans les villes africaines, asiatiques et latino-américaines menées par des socio-anthropologues de ces villes ayant répondu à un appel à communication. La constitution d’un réseau mondial de tels chercheurs correspond à un objectif de la Chaire Unesco Alimentations du monde et est soutenue par Danone Nutricia Research et par Agropolis Fondation, partenaires de cette manifestation. Le symposium est ouvert à d’autres chercheurs de ces disciplines sur demande.