Le gouvernement nigérian a déclaré victoire contre les insurgés de Boko Haram. La prise du Camp Zéro, le dernier bastion des djihadistes établi dans la forêt de Sambisa, au mois de décembre semblait annoncer le commencement officiel de l’après-insurrection dans le nord-est du Nigéria.
Le mois dernier, la libération négociée de 82 écolières enlevées à Chibok (113 filles seraient encore en captivité) a été présentée comme une preuve supplémentaire que la colonne vertébrale de l’insurrection avait été brisée, après sept ans de violences.
Le gouvernement et ses partenaires de développement ont d’ores et déjà lancé la reconstruction d’après-guerre dans les trois États les plus touchés : Borno, Yobe, et Adamawa. La situation humanitaire reste grave, mais la rénovation des maisons et des écoles a commencé, des semences sont distribuées et des formations pour le renforcement de l’autonomie ont été mises en place.
Inquiétudes
Malgré l’optimisme ambiant, il est important de prendre en compte les sources d’inquiétude qui subsistent. Le Camp Zéro a été démantelé, mais le fait est que Boko Haram est un ennemi capable de s’adapter. Le groupe aurait commencé à créer de nouvelles enclaves dans la région du bassin du lac Tchad et à se fondre au sein de la population. Des rumeurs font état de la mise en place de partenariats commerciaux avantageux — plus particulièrement dans les secteurs de la pêche et de l’élevage. Par exemple, certains pêcheurs donnent leurs prises aux intermédiaires de Boko Haram qui les vendent pour leur compte.
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