La ville du Cap risque de devoir gérer une pénurie d’eau sans précédent en 2018 et de limiter la consommation d’eau quotidienne des habitants de la ville. Entretien avec Xanthea Limberg, conseillère municipale notamment en charge des services d’eau. Le Cap, seconde métropole d’Afrique du Sud et ville très prisée des touristes, est frappé depuis 2016 par la sécheresse.
Dirigée par la maire Patricia de Lille du parti Alliance démocratique, la ville se prépare au scénario du « jour zéro », ce jour où les robinets seront à sec et quelque 200 points d’eau devront approvisionner les 4 millions d’habitants. La ville n’attend pas la catastrophe pour agir : divers projets devraient renforcer la capacité de production d’eau potable durant l’année en cours, comme l’explique la conseillère municipale Xanthea Limberg, responsable du Comité de la maire en charge des bidonvilles, des services d’eau et de traitement des déchets, et de l’énergie.
Pourquoi la ville a-t-elle dû imposer aux ménages des limites à la consommation d’eau ? Voilà plus de dix ans que Le Cap exige des restrictions dans le cadre des politiques de conservation de l’eau. L’objectif est de faire face à la sécheresse qui affecte la région et à l’urbanisation croissante, avec une arrivée continuelle de nouveaux habitants venus des zones rurales du Cap-Oriental, province voisine et plus pauvre que la nôtre.
Beaucoup de ménages blancs arrivent aussi de Johannesburg et de la province riche et industrialisée du Gauteng qu’ils quittent en raison d’un fort sentiment d’insécurité. Le Cap est reconnu par la communauté internationale pour ses efforts en matière de gestion de l’eau. La cité mère, comme est surnommée la deuxième ville du pays après Johannesburg, est la ville dont la consommation d’eau par habitant est la plus faible d’Afrique du Sud. Notre politique nous permet de continuer à restreindre la demande en eau, de manière à préserver la ressource qui se trouve toujours dans nos six barrages. Nous avons instauré les restrictions d’eau de niveau 5 en septembre et réduit la consommation à 87 litres d’eau par personne et par jour. Nous sommes passés au niveau 6 en janvier et au niveau 6B le 1er février 2018. La consommation d’eau journalière est actuellement limitée à 50 litres par personne.
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