En 2016, l’association a accueilli quelque 1,5 million de personnes, dont près de la moitié sont des enfants (700.000).
Dans son rapport annuel publié ce vendredi, le Secours catholique insiste sur la “précarisation croissante des familles”, et donc des enfants, qui “sont désormais majoritaires dans nos accueils”, alerte le secrétaire général du Secours catholique, Bernard Thibaud
Selon l’association, en 2016, 55% des enfants un jour pris en charge par le Secours catholique font partie de familles monoparentales et 44% d’entre eux sont sous la responsabilité d’un adulte d’origine étrangère.
Pas seulement les familles monoparentales
Mais les couples avec enfants ne sont pas épargnés. “En raison de la précarisation de l’emploi et du chômage de masse, le fait d’être en couple ne protège plus autant de la pauvreté que par le passé”, ajoute M. Thibaud. Le Secours catholique s’alarme notamment de la hausse constante du coût du logement et de l’énergie qui grèvent lourdement les budgets des familles les plus modestes et fragilisent leur stabilité financière.
Des préjugés injustifiés
Le Secours catholique pointe aussi du doigt les préjugés dont sont victimes les personnes les plus fragiles: “Ils font des enfants pour toucher des allocs”, “ils profitent et ils fraudent”, “le travail, si on cherche, on trouve”. L’association estime que ces préjugés se sont aggravés depuis deux ans, minant la cohésion sociale et le sens de la solidarité.
Au contraire, estime l’association, de nombreux ménages éligibles à certaines aides ne les demandent même pas, faute d’information suffisante. Ainsi, 31% des ménages éligibles aux allocations familiales n’en touchent pas et il y aurait 40% de non-recours au Revenu de solidarité active (RSA) en 2016, contre 38% en 2015.
De nombreuses aides non perçues
Selon l’Observatoire des non-recours aux droits et services (Odenore), pour le seul RSA, 5,3 milliards d’euros ne sont pas versés à des ayants droit.
Le non-recours à la couverture maladie universelle complémentaire et à l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé représenterait 800 millions d’euros non versés.
“Ces pourcentages extrêmement élevés, et préoccupants, battent en brèche les préjugés et idées reçues colportées sur les personnes en situation de précarité. Une partie d’entre elles, importante, n’a pas accès à ses droits; par méconnaissance, par difficulté d’accès à l’administration mais aussi par honte et autocensure”, explique le Secours catholique dans son rapport.
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