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La guerre calamiteuse de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis au Yémen.

Outre une catastrophe humanitaire dans l’un des pays les plus pauvres du monde, l’engagement militaire enlisé de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis au Yémen réussit à développer une fracture sunnite-chiite et une influence iranienne là où elles n’existaient pas. Il révèle aussi les ambitions géopolitiques des Émirats arabes unis qui, en opposition avec les objectifs de cette intervention, minent profondément le futur de l’unité du pays.

Trois ans après le début de son intervention militaire au Yémen contre la rébellion des houthistes qui avait chassé le gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi1, la coalition mise sur pied par l’Arabie saoudite n’a toujours pas atteint son objectif. Initiée par Mohamed Ben Salman, aujourd’hui prince héritier du trône saoudien, cette intervention devait être courte. Personne n’en avait dissuadé le royaume. Les États-Unis ne désiraient pas contrarier davantage leur allié régional, déjà vent debout contre le principe voulu par l’administration Obama d’un accord avec l’Iran sur la question du nucléaire. Cet accord allait en effet ouvrir la porte de la levée des sanctions internationales pesant sur la République islamique.

CONTRE L’AVIS DES IRANIENS

Pour l’Arabie saoudite, les houthistes sont avant tout un pion que l’Iran avance à sa frontière méridionale. À ses yeux comme à ceux de ses alliés, un parti qui leur est opposé ne peut être qu’une marque de fabrique iranienne ; la notion d’« allié objectif » s’efface devant celle d’« allié subordonné ». La réalité est pourtant à l’origine un peu différente. L’Iran était lourdement engagé en Syrie avec Bachar Al-Assad contre les groupes révolutionnaires et en Irak aux côtés du gouvernement de Bagdad contre l’organisation de l’État islamique (OEI). La République islamique, qui espérait surtout une issue favorable des négociations sur ses capacités nucléaires, ne cherchait pas à ouvrir un nouveau front au Yémen. L’offensive des houthistes contre le régime yéménite a débuté en septembre 2014 avec le soutien de l’ancien président Ali Abdallah Saleh, leur ennemi d’hier devenu allié du jour dans l’espoir de reprendre le pouvoir dont il avait été déchu en 2011. Elle n’a pas été commanditée ni orchestrée par Téhéran, bien au contraire : la prise de Sanaa par les houthistes a été faite non seulement en dehors des Iraniens, mais contre leur avis. Téhéran avait d’autres priorités et ne voulait pas risquer d’être impliqué dans un nouveau conflit dont il savait qu’il ne pourrait pas se tenir à distance. De son côté, le mouvement houthiste, dont l’origine strictement yéménite et étrangère à l’Iran remonte aux années 1990, s’est révolté en 2014 contre une allocation des pouvoirs territoriaux par le président Hadi jugée défavorable. Sa rébellion armée était — est toujours — provoquée par une question de politique intérieure yéménite.

La coalition saoudienne — saoudo-émiratie devrait-on dire, tant la participation des autres coalisés est au mieux achetée par Riyad ou Abou Dhabi pour qu’ils envoient quelques troupes — est enlisée depuis trois ans sur une ligne de front qui a peu évolué. Des territoires conquis par l’alliance houthiste-Saleh jusqu’en mars 2015, seuls ont été repris Aden et sa région jusqu’à la périphérie de Taëz au sud, un morceau de frange côtière sur la mer Rouge au sud-ouest, et la région d’Al-Jaouf au nord. Plusieurs facteurs expliquent l’enlisement de la coalition et l’échec actuel de son intervention.

 

 

 

 

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