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LE CAUCHEMAR DES YÉZIDIES

© Reuters

 

Elles ont été battues, violées. On les a privées de leurs parents, de leurs enfants. Leurs maris ont été exécutés sous leurs yeux. Même lorsqu’elles ont pu échapper à leurs bourreaux, le cauchemar des femmes yézidies, enlevées et réduites à l’esclavage sexuel par les combattants de Daesh, ne s’arrête pas à leur libération. Dans le camp de Chamisku, à la frontière turque, elles trouvent auprès des équipes de Médecins du Monde un soutien primordial. Une chance de tenter de se reconstruire alors que la douleur des persécutions, de la perte et de l’humiliation continue de les harceler.

Amener les femmes qui ont été victimes de Daesh à s’exprimer, à raconter leur calvaire est un véritable défi. Défi que relève quotidiennement Hairan, elle-même yézidie, psychologue pour Médecins du Monde à Chamisku. Avec sa famille, la jeune femme a fui le district de Sinjar en 2014 pour échapper aux massacres et aux enlèvements. Elle a choisi de rester dans le camp où, étant également déplacée dans son propre pays et forte d’une culture commune avec ses patientes, elle organise des séances de thérapie de groupe ou individuelles et des activités psychosociales. Ainsi les femmes qui portent en elles de profondes blessures psychologies trouvent-elles dans l’écoute attentive et des ateliers thérapeutiques une voie pour atténuer l’angoisse, les troubles du sommeil ou la dépression.

 

LE TEMPS NE POURRA RIEN Y FAIRE

Haifa a été enlevée en 2013. Elle a passé plus de deux ans aux mains de Daesh. « J’ai été détenue successivement par huit à dix combattants, tous Lybiens. Ce fut un véritable cauchemar. Pendant un an, j’ai passé mes journées seule, enfermée dans le noir. J’ai été maltraitée, battue et violée. La vie n’existait plus, tout était noir, mort, sans vie. Quand je me réveillais, j’avais envie de pleurer ; quand je me couchais, j’avais envie de pleurer. Je comptais les jours, les minutes me paraissaient des heures et les jours des années. Daesh nous isole et nous persécute. On n’est plus un être humain sous leur commandement, j’étais comme une esclave. »

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Auteur :
Aurélie DEFRETIN et Thomas FLAMMERION, Médecins du Monde
Url de l'article :
http://www.medecinsdumonde.org/fr/actualites/irak/2017/03/08/le-cauchemar-des-yezidies
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