Les marchés de Maiduguri, ville-berceau du groupe jihadiste nigérian Boko Haram, ont repris des couleurs. Mangues et pastèques, tapis de prières et ustensiles de fabrication chinoise remplissent à nouveau les étals, tandis que les commerçants suant derrière des brouettes surchargées se frayent un chemin dans les allées grouillantes.
Mais les apparences sont parfois trompeuses. Huit années de guerre ont durablement meurtri la capitale de l’ancien empire du Bornou, carrefour commercial séculaire entre le Sahel et l’Afrique centrale.
La ville commerçante est devenue une plaque tournante de l’humanitaire qui a calqué son rythme sur celui des ONG étrangères, des agences onusiennes et gouvernementales ayant afflué depuis un an.
Tour à tour assiégée, théâtre de violents combats puis cible d’attentats sanglants qui continuent aujourd’hui, Maiduguri a vu son économie s’effondrer depuis le début en 2009 de l’insurrection jihadiste qui a fait près de 20.000 morts. Une situation aggravée par la récession frappant l’ensemble du Nigeria depuis l’an dernier.
« Les agriculteurs ne peuvent pas repartir aux champs et la plupart des denrées alimentaires sont importées d’autres Etats », se désole le directeur général du Monday market, le grand marché de la ville, Modu Kolo Dunoma. « Les prix ont beaucoup augmenté. »
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