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En République centrafricaine, « nous assistons à une aggravation des tensions jamais vue depuis la guerre en 2013-2014 »

Adama, dont le mari a été tué le 21 novembre 2016, vit dans le quartier à majorité peul de Gobolo, à Bria : « Sans mon mari, je ne sais pas comment je vais pouvoir nourrir ma famille. »

 

Après l’explosion de violence qu’a connue le pays en 2013 et 2014, puis la relative accalmie qui l’a suivie, des combats et de nouvelles exactions contre les populations ont repris dans l’est de la République centrafricaine. Depuis novembre 2016, les affrontements entre groupes armés s’accompagnent d’attaques ciblées contre les civils. Ces derniers se retrouvent souvent assimilés aux groupes armés dont ils partagent l’affiliation ethnique ou religieuse et sont donc ciblés en tant que tels par les parties au conflit, entraînant un cycle de violence et de représailles.

 María Simón, récemment revenue d’une mission en RCA en tant que chef de mission avec MSF, compare la situation actuelle avec les moments les plus critiques qu’a connus le pays en 2013/2014

« Au cours de l’année dernière, des combats ont eu lieu de façon sporadique entre les groupes Anti- Balaka et les groupes ex-Séléka, mais depuis quelques mois, la situation a évolué vers un conflit opposant des groupes ex-Séléka entre eux, pour le contrôle du territoire. S’ajoute à cela une composante de persécution ethnique envers la population peuhl, cette population semi-nomade d’éleveurs transhumants qui sont en tensions avec les communautés agricoles depuis des générations. Aujourd’hui, les anciens ennemis ex-Séléka et Anti-Balaka se sont alliés afin de lutter contre l’UPC (Unité pour la Paix en Centrafrique), un groupe armé majoritairement peuhl qui faisait lui-même partie de la Séléka.

À cette époque, les épisodes de violence interconfessionnelle se succédaient à Bangui, la capitale, au cours desquels des chrétiens, puis des musulmans, étaient attaqués.

Je suis venue en RCA pour la première fois en octobre 2013 pour travailler dans les projets menés dans le Nord du pays, près de la frontière avec le Tchad. À cette époque, les épisodes de violence interconfessionnelle se succédaient à Bangui, la capitale, au cours desquels des chrétiens, puis des musulmans, étaient attaqués. La population était enfermée dans une fausse dichotomie « Séléka ou Anti-Balaka ». Pour nos collègues centrafricains, il était difficile de garder le moral. Beaucoup étaient originaires de Bangui et bien souvent chrétiens ; ils devaient néanmoins oublier le sort de leurs familles pour soigner des blessés musulmans ou des combaUants du groupe Séléka.

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Auteur :
Médecins sans frontières
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