C’était une journée de mai à Biponga, dans le centre de la République démocratique du Congo. »Les miliciens ont surgi et ont réuni la population », raconte Nzenga, « ils disaient qu’ils venaient pour libérer le peuple ».
Parvenus à moto dans ce village proche de Tshikapa, la capitale de la province du Kasaï, les assaillants, une dizaine, le front ceint d’un bandeau rouge, étaient armés de machettes, de bâtons et de flèches.
« Les miliciens ont incendié des maisons et ont décapité mon mari.Ils l’accusaient de travailler pour le gouvernement parce qu’il était infirmier », poursuit Nzenga. »Ils ont tué quatre autres personnes qui refusaient d’écouter leur message ».
N’emportant rien, Nzenga a fui avec ses cinq enfants.Après plusieurs jours de marche, ils ont trouvé un véhicule pour les déposer à l’entrée de Kikwit, la plus grande ville de la province du Kwilu, à plus de 350 kilomètres de Tshikapa.
La famille fait désormais partie des « déplacés » du conflit qui oppose l’armée congolaise et les miliciens se revendiquant « Kamwina Nsapu », nom d’un chef coutumier tué par les forces de l’ordre en août 2016 après avoir remis en cause les autorités congolaises.
Sa mort a mis le feu aux poudres et, depuis septembre, plusieurs milliers de personnes ont été tuées dans les violences ayant gagné quatre provinces du Grand Kasaï.
A Kikwit, ainsi que dans les territoires de Gungu et Idiofa, proches de la frontière avec le Kasaï, les civils continuent d’affluer : 16.872 personnes, dont une majorité de femmes et d’enfants, ont déjà été enregistrées par les autorités et une association congolaise partenaire du Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR).
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