Les opposants au référendum sur la révision constitutionnelle prévu en mai prochain au Burundi font l’objet d’arrestations et d’exécutions sommaires, selon les indications reçues par la Commission d’enquête indépendante de l’ONU sur ce pays.
Le Président de la Commission lance donc un appel à Bujumbura pour que « cette campagne soit menée dans des conditions démocratiques, avec la participation de tous les acteurs politiques à ce référendum ». Pour que ce scrutin soit crédible, « il faut que les conditions de son organisation, – conditions juridiques et démocratiques, mais également le contexte du respect des droits de l’homme -, puissent aider à faire en sorte que cet exercice soit reconnu sur le plan international », a déclaré Doudou Diène dans un entretien accordé à ONU-Info.
Concernant le manque de coopération des autorités burundaises avec son équipe, le Président de la Commission d’enquête de l’ONU estime que c’est dans « l’intérêt du Burundi d’être le plus transparent possible et de défendre sa position ». « Le Burundi ne peut pas d’un côté dénoncer le manque d’objectivité des rapports de la Commission d’enquête et en même temps, ne pas nous permettre d’aller sur le terrain pour recueillir auprès des autorités burundaises les données factuelles de la situation des droits de l’homme », fait remarquer Doudou Diène.
(Interview : Doudou Diène, Président de la Commission d’enquête de l’ONU sur le Burundi ; propos recueillis par Alpha Diallo)
Cet article vous intéresse ?
Dernières news sur la politique (Vous pouvez proposer 1 news sur ce sujet):
