Effondrement économique, faim et conflits : les populations civiles se battent, tout simplement pour rester en vie
Mesure du tour de bras d’un enfant pour détecter les signes de malnutrition (à Taïz). Ahmed al-Basha/IRIN
La troisième ville du Yémen est privée d’eau courante et d’électricité depuis bientôt deux ans. Durement éprouvée par les bombardements incessants et les combats de rue, Taïz entre dans sa troisième année de conflit. Alors que les violences, qui semblent sans fin, continuent, les populations civiles doivent livrer un combat quotidien contre une menace plus grande encore : la famine.
Taïz est l’un des gouvernorats les plus touchés de ce pays confronté à la plus grande insécurité alimentaire dans le monde. Les hôpitaux et les centres de santé du Yémen — qui, selon les Nations Unies, est « au bord de la famine » — ont enregistré une forte augmentation des cas de malnutrition aiguë sévère (MAS), la forme la plus grave de sous-alimentation.
Taïz et le théâtre de combats parmi les plus violents et les plus soutenus de ce pays ravagé par la guerre. La survie quotidienne est devenue extrêmement difficile pour ses habitants, et ce, pour plusieurs raisons : un accès limité à la nourriture et aux soins de santé, en raison des sièges imposés localement ; une envolée des prix des denrées alimentaires et de l’eau ; et une dépendance accrue à l’égard des salaires de fonctionnaires qui, paradoxalement, ne sont plus payés.
Taïz et le Yémen

Taïz est l’un des deux gouvernorats (sur 22) qui affichent déjà des niveaux alarmants d’insécurité alimentaire. Mais la semaine dernière, les Nations Unies ont annoncé que le pays entier était menacé par un risque crédible de famine au cours des six prochains mois.
Cette crise, causée dans une large mesure par l’homme, est la conséquence de plusieurs années de guerre.
Le conflit armé a débuté en 2014, quand les Houthis — un mouvement chiite partisan du renouveau zaydite, originaire du nord du Yémen — ont uni leurs forces avec les unités militaires fidèles à l’ancien président Ali Abdullah Saleh, renversé en 2012, après trois décennies au pouvoir. Cette alliance a permis aux Houthis de prendre le contrôle de la capitale, Sanaa, en septembre 2014.
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