Dossier consacré aux mémoires et thèses dans les domaines de la solidarité internationale et l’humanitaire
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Droit de la migration et droit du travail | par Guite DIOP UCAD - Master2 2009 L'homme étant naturellement libre, dispose de la faculté de se déplacer selon ses convenances. Il s'agit en quelque sorte d'une « constante de civilisation».Mais cette liberté d'aller et de venir qui ne rencontrait pas de difficultés s'est trouvait limitée, conditionnée avec la naissance des Etats1(*). C'est ainsi qu'à travers des siècles on est passé d'un déplacement forcé2(*) à un déplacement volontaire à des fins bien déterminées. Et du fait du grand écart qui existe entre les pays du nord et de ceux du sud, ces derniers voient leurs populations de plus en plus attirées par les richesses des pays du nord. Ces mouvements de populations qui se sont développés à travers le monde ont notamment pris des proportions considérables entre les pays en développement3(*) notamment dans l'espace Africain4(*). Face à cette escalade exponentielle des flux migratoires les Etats ont employé ou plus proprement ont adopté un certains nombres de voies et moyens pour gérer la situation avec tous les enjeux qu'elle englobe, même s'il est difficile d'en mesurer l'ampleur avec précision, du fait soit de l'absence de données dans certains pays, soit de l'absence de fiabilité de données existantes dans d'autres pays5(*). Dalleurs dans le contexte de la mondialisation contemporaine, la mobilité internationale de la main d'oeuvre s'est accrue alors que l'exploitation des travailleurs et la déréglementation se sont intensifiées. Les pratiques actuelles concernant la migration de travail représentent des dilemmes politiques fondamentaux pour les États, les partenaires sociaux et la société civile. De nombreux États ont dressé de plus en plus d'obstacles à l'entrée même légale des travailleurs migrants, tout en semblant néanmoins tolérer la présence de migrants irréguliers, surtout ceux travaillant dans des secteurs qui paient mal et / où les travailleurs nationaux font défaut6(*). Selon les estimations du BIT de la fin des années 907(*), « plus de 90 millions de travailleurs migrants, y compris les membres de leur famille résident actuellement, légalement ou non, dans un pays autre que le leur. Alors qu'au moment de l'adoption des instruments de protection de l'OIT de 1949 les migrations internationales étaient soit des migrations de peuplement, soit des migrations temporaires. Après la crise pétrolière de 1973 dont avaient souffert les pays d'accueil européens, les travailleurs migrants temporaires ont mué en travailleurs migrants permanents avec la pratique parfois abusive des regroupements familiaux. Sur ce chapitre aussi, les migrations de familles entières ont tout au long de l'histoire occasionnées la migration simultanée de nombreuses femmes et enfants8(*). Ce dernier phénomène désigné par l'expression « féminisation de la migration » et «'mineurs non accompagnés» (ci-après MNA) ou `'mineurs séparés'', où s'ajoutent, le trafic et la traite9(*) surtout de ces dernières, tend à prendre de l'ampleur depuis quelques années En outre, le profil des travailleurs migrants engagés a changé. Alors qu'auparavant les travailleurs migrants temporaires étaient essentiellement des travailleurs semi-qualifiés qui occupaient des emplois dont les nationaux ne voulaient pas, aujourd'hui les travailleurs migrants hautement qualifiés10(*) sont préférés par les pays d'accueil. Ce qui ne change pas véritablement la donne, puisque dans la pratique, la majorité des travailleurs migrants occupent des emplois non qualifiés ou semi-qualifiés, souvent dans des conditions irrégulières. Mais ces migrations n'ont pas seulement gagné en intensité. Elles ont également connu une évolution qualitative11(*). Ainsi, certains pays qui étaient jadis considérés comme des pays d'émigration sont aujourd'hui devenus des pays dits d'immigration, ... |
L'émigration malienne: configuration, modalités, et effets des migrations des ressortissants de la commune de Diéoura, cercle de Diéma. | par BOULAYE KEITA Université Paris 7 DIDEROT - Maïtrise 2004 L'Afrique est un vaste continent qui offre au géographe plusieurs possibilités d'analyse pour mieux appréhender l'organisation de l'espace. Une des questions fondamentales est celle de la gestion des territoires. Parmi les éléments qui façonnent ces territoires, nous avons les migrations. L'étude des migrations dans ce mémoire est à mettre en rapport avec le processus de décentralisation en au Mali. Depuis 1992, le Mali s'est engagé dans une politique de décentralisation conduite par la troisième République. Au niveau territorial, la principale composante de cette réforme est la réorganisation du découpage territorial sur l'ensemble de l'espace national dont l'unité de base est la commune1. Dans la commune de Diéoura, les dynamiques de développement se sont en grande partie appuyées sur l'extérieur car fondées sur la migration. De nombreuses associations de développement ont été créées au sein d'un réseau social reliant les villages aux lieux d'émigration. L'action des migrants s'inscrit aujourd'hui dans un conteste national, les effets à l'échelle locale sont d'une grande importance pour comprendre l'organisation socio-spatiale. Les migrants sont en effet les principaux acteurs du développement dans la commune de Diéoura. L'objectif à atteindre dans ce travail est d'étudier les effets des migrations sur l'espace communal à travers les relations que tissent les migrants avec leur lieu d'origine. Il s'agit surtout de voir le rôle des migrants dans ce nouveau contexte de la décentralisation au Mali. Nous formulons l'hypothèse que la migration est facteur de développement et un facteur de recomposition territoriale à l'échelle locale, Qu'il y a une corrélation entre migration et pauvreté ? Pourquoi la France reste t-elle une destination privilégiée des ressortissants de la région Kayes ? Comment se sont structurés les réseaux migratoires dans le temps et dans l'espace dans la commune de Diéoura ? ... |
L'impact local des revenus migratoires dans le departement de Louga (Senegal): approche geographique | par Papa Issa NDIAYE Universite Gaston Berger de Saint Louis - Maitrise de geographie 2007 « De tout temps, les géographes ont été fascinés par les emplacements des hommes et des civilisations. Toute l'histoire du monde n'est qu'une suite de nomadismes, de conquêtes, de migrations. Les hommes ne sont que mobilité. Etrange paradoxe que de rêver à la fois aux racines et à la route. Ces flux, objets géographiques ne sont que devenir. Dans leur ampleur, l'audace de leur avancée, dans leurs échecs et leurs reculs, se joue l'éternel équilibre entre le possible - héritage du passé- et l'anticipation de l'avenir. Ces migrations toujours renouvelées ont marqué l'espace au cours des siècles et les géographes n'en ont pas toujours retenus la même image» (Bonnamour, in Gonin P et Charef M, 2005). Tout au long de l'histoire de l'humanité, les mouvements migratoires n'ont cessé de se succéder et semblent toucher tous les continents du monde. Ces migrations, lorsqu'elles ne sont pas forcées, résultent directement de la répartition inégale des richesses, qui pousse les personnes à aller là où sont ces richesses. Selon certains auteurs, la volonté et la capacité d'émigrer à l'étranger résultent à la fois, de la personnalité et de la situation socio-économique du candidat migrant, des circuits d'informations auxquels il a accès, des réseaux migratoires, des contextes politiques et économiques des pays d'origine et d'accueil et de leurs rapports historiques. En effet il est certain que la distribution des hommes à la surface de la terre résulte pour une large part des grandes migrations qui se sont déroulées le plus souvent sur de longues périodes. Comme toute espèce animal, l'homme se déplace continuellement dans l'espace. Ses déplacements ne sont pas aléatoires, ils sont dictés par ses besoins et ses aspirations, et par le jeu des contraires et des potentialités du milieu géographique dans lequel il vit (Noin D, 2001). Soit les hommes vont là où sont les richesses, soit les richesses sont là où sont les hommes. Les migrations sont donc une expression courageuse de la volonté qu'ont les individus de surmonter l'adversité pour vivre mieux (Annan K, 2006). A l'échelle mondiale les migrations sont devenues partie intégrante des politiques et stratégies de développement, aussi bien dans les pays d'origines que dans les pays d'accueil. D'après les chiffres de l'ONU (2005), le nombre de migrants a presque doublé en 20 ans. En 2005, 191 000 000 de personnes vivaient hors de leurs pays d'origine (OCDE, 2005). ... |
Les déterminants des intentions de retour des personnes déplacées internes à l'est du Tchad | par Chiackre BREYE Institut de Formation et de Recherche Démographiques (IFORD), Université de Yaoundé II (SOA) - DESS en Démographie 2007 Après avoir présenté quelques éléments du contexte de notre étude, nous abordons dans le présent chapitre la revue des littératures sur la migration forcée pour en dégager quelques déterminants et définir un certain nombre de concepts relatifs à cette étude. Il s'agit en fait de poser les bases méthodologiques en présentant le cadre conceptuel et d'analyse de l'étude. Il est structuré en cinq parties essentielles. La première partie porte sur la revue de littérature sur la migration forcée; la deuxième est consacrée aux déterminants de ce type migration; la troisième présente l'hypothèse principale et le cadre conceptuel de l'étude; la quatrième concerne la définition des différents concepts clés utilisés dans l'étude et la cinquième porte sur les hypothèses secondaires et le schéma d'analyse. |
Mouvements des corps entre questions migratoires et questions humanitaires | Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales Travail réalisé par Clémentine Besnardeau dans le cadre du Master 2 mention Histoire. Sous la direction de Nancy L. Green. Année universitaire 2007/ 2008.
Enjeux humanitaires, enjeux migratoires, notre sujet est au cœur de ces deux paradigmes pensés séparément en sciences sociales. C'est dans le creux de ces liens que nous problématisons notre étude sur les mouvements des corps, des gestes infimes aux déplacements de masse. Nous questionnerons les interactions qui ont lieu dans l'espace du camp entre ceux qui fuient leurs pays suite à une situation de crise, les Cambodgiens, et ceux qui quittent pour un temps déterminé à l'avance le leur, pour effectuer leur mission humanitaire, les volontaires de MSF. Pour observer l'expérience de ces acteurs, nous concentrerons notre analyse sur les différents états du corps dans les camps. |